NEWSLETTER
janvier 2019
Association Européenne du Musée de l’Histoire des Juifs de Pologne POLIN vous souhaite une magnifique année 2019 !
read the English version online
Nous espérons que vous allez vous joindre à nous pour nos activités à venir ! Nous partageons avec vous les invitations à des événements nouveaux tout comme des informations sur nos activités passées.
- Une invitation à un événement à Londres
- Une invitation à participer à un voyage unique en Pologne
- Quelques informations sur notre événement récent à Tel Aviv
- Une information concise au sujet de la controverse autour du projet de Musée de Ghetto de Varsovie
- In Memoriam
Invitation à une projection de film à Londres, 27 janvier 2019, à 18h00
et à soutenir le Musée POLIN.
C’est un chef-d’œuvre.
— Robert Albanese, Vancouver Jewish Film Festival
Participez à un voyage exclusif :
1000 ans de vie juive (18-26 mai 2019)
Le voyage est organisé par :
l’Association de l’Institut d’histoire juive de Pologne & le Musée POLIN
Pour en savoir plus:
www.taubejewishheritagetours.com/polintour2019 Ou email: tours@taubejewishheritagetours.com
Chercheur en résidence: Barbara Kirshenblatt-Gimblett est professeure émérite à l’Université de New York. Elle a reçu le prix Mlotek la langue et la culture yiddish, et a été décorée de la Croix d’Officier de l’Ordre du Mérite de la République de Pologne pour sa contribution au musée POLIN. Elle a récemment été élue à l’Académie américaine des Arts et des Sciences.
Le voyage comprend
- Un accès exclusif au Musée de l’Histoire des Juifs de Pologne POLIN et des rencontres privées avec des directeurs, des conservateurs et des fondateurs du Musée
- Visite privée de l’exposition des Archives de Ringelblum
- Visites guidées privées: Varsovie, Lublin, Zamość, Sanok, Auschwitz Birkenau et Cracovie
- Réception avec des dirigeants de la communauté juive, des représentants du gouvernement polonais et des représentants d’ambassades
- Dîner de shabbat avec des membres de la communauté juive de Varsovie – cuisine polonaise, juive et internationale
- L’hébergement de luxe
- Le voyage
L’Association Européenne AEMJP à Tel Aviv:
le symposium Ringelblum (27 décembre 2018)

Le 27 décembre 2018, The Institute for the History of Polish Jewry and Israel-Poland Relations à l’Université de Tel Aviv, en collaboration avec l’Association Européenne du Musée de l’Histoire des Juifs de Pologne POLIN (Paris) a organisé un symposium scientifique consacré aux Archives Ringelblum Archives, et une projection du film Who Will Write Our History? de Roberta Grossman.
La qualité du symposium et du film, tout comme les réactions du public très nombreux, ont été pour nous un immense plaisir. Nous nous impatientons de vous retrouver à Londres autour du même sujet, le 27 janvier 2019.
Pour voir les photos de l’événement, cliquez ici.
Autour du projet de Musée de Ghetto de Varsovie
Les autorités polonaises ont nommé un nouveau directeur pour le projet du Musée du Ghetto de Varsovie : le professeur Daniel Blatman de l’Université hébraïque de Jérusalem. Cette nomination donna lieu à une discussion intéressante, car elle a permis d’échanger deux interprétations différentes de l’histoire de la Shoah.
La professeure Havi Dreifuss, directrice de l’Institut d’histoire des juifs polonais et des relations israélo-polonais à l’Université de Tel Aviv et historienne à Yad Vashem, a critiqué le fait qu’un historien israélien puisse accepter ce type de position au sein d’une institution parrainée par l’État polonais.
Elle a de son côté décliné l’invitation à devenir experte de l’histoire du ghetto de Varsovie pour ce musée, car elle ne voulait pas que son nom soit mis au service d’un projet susceptible de déformer l’histoire de la Shoah, par des personnes qui par ailleurs continuent à attaquer les historiens – «Je ne voulais pas aider un musée dont la construction sert probablement d’autres objectifs que ceux de parler de l’histoire ».
«Le gouvernement polonais tente de faire avancer la recherche et la commémoration de la Shoah tant qu’il s’agit des Juifs tués par les Allemands», dit-elle. «Mais pendant cette période, de nombreux Juifs sont morts à la suite d’une implication polonaise directe ou indirecte. Et le régime actuel tente de limiter l’examen de ces questions, malgré l’existence de nombreux documents et recherches. » (Haaretz)
Plusieurs voix, aussi parmi les historiens polonais, ont exprimé leur étonnement devant la décision prise par Blatman. L’historien de l’Université hébraïque a rapidement réagi en critiquant l’absence de pluralisme dans le discours sur la Shoah émanant de Yad Vashem.
Blatman a ajouté que les critiques israéliens de la Pologne oublient de voir comment le gouvernement israélien lui-même scelle des accords avec des gouvernements ouvertement racistes et antisémites et utilise Yad Vashem « pour recevoir l’absolution au nom des victimes de l’Holocauste en échange de l’ajout d’un procureur. Israël vote dans les institutions internationales ». Il a continué en précisant que « le gouvernement nationaliste extrémiste actuel a transformé Yad Vashem en un outil politique rappelant les musées d’histoire des pays totalitaires ». Sans penser que cela justifie la position du gouvernement polonais actuel sur la Shoah, étant donné son « agenda problématique dans la réflexion sur le passé », il ne pense pas que le gouvernement polonais va interférer avec le travail des employés du Musée, ni tenter d’influencer le récit qu’il propose. En tant qu’historien, il ajoute qu’« il faut accepter le fait que la Shoah puisse être étudiée de façon à ce que l’histoire juive de cette période puisse faire partie intégrante de l’histoire de la Pologne sous l’occupation nazie ».
Cette discussion a été poursuivie sur les pages de Haaretz par la prof. Dreifuss et par l’Ambassadeur de Pologne en Israël, M. Marek Magierowski.
In Memoriam
Simcha (Kazik) Rotem, l’un des derniers combattants survivants du soulèvement du ghetto de Varsovie, est décédé à 94 ans, le 22 décembre 2018.
Né à Varsovie en 1924, Rotem a rejoint le mouvement de la jeunesse HaNoar HaTzioni (la jeunesse sioniste) à l’âge de 12 ans. Les bombardements allemands ont détruit le domicile de sa famille lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, tuant son frère Yisrael, ses grands-parents, sa tante et son oncle . Lui et sa mère ont été blessés lors du raid.
En 1943, il retourna dans le ghetto de Varsovie et rejoignit l’Organisation de combat juif, dirigée par le légendaire Mordechai Anielewicz. Le soulèvement a commencé le 19 avril 1943 et Rotem a assuré la liaison entre les bunkers du ghetto et le côté aryen de la ville.
Amos Oz, l’un des écrivains et intellectuels israéliens les plus influents, un sioniste de gauche engagé pour la paix avec les Palestiniens, est décédé le 28 décembre 2018. Il était également professeur de littérature hébraïque à l’Université Ben Gourion du Negev. Né en Israël, ses deux parents étaient originaires d’Europe de l’Est.
Oz a publié 40 livres, dont 14 romans, cinq recueils d’histoires et de nouvelles, deux livres pour enfants et douze livres d’articles et d’essais (ainsi que huit sélections d’essais publiés dans diverses langues) et environ 450 articles et essais.